L’heure affichée par l’horloge de l’apocalypse (Doomsday Clock), une horloge symbolique utilisée comme baromètre de la menace globale pour l’humanité, a été déplacée de deux minutes plus proche de minuit, a déclaré un éminent groupe de personnalités.
Le changement climatique et la menace d’une guerre nucléaire ont amené le monde un peu plus près de la catastrophe (Doomsday), a affirmé jeudi ce groupe rassemblant des scientifiques et plusieurs Prix Nobel.
« L’horloge marque désormais minuit moins trois, » a expliqué Kennette Benedict la directrice exécutive du Bulletin des Etudes atomiques de l’Université de Chicago [où fut mené en 1945 le projet Manahattan pour mettre au point la première bombe atomique – NdT]. Elle était positionnée sur minuit moins cinq depuis 2012.
« Aujourd’hui, les changements climatiques non maitrisés et la course aux armements nucléaires résultant de la modernisation d’immenses arsenaux, constituent une extraordinaire et indéniable menace pour la survie de l’humanité, » a déclaré K. Benedict, ajoutant que « les dirigeants du monde n’ont pas réussi à agir avec la célérité et à l’échelle nécessaire pour protéger les citoyens d’une catastrophe potentielle. »
La dernière fois que l’horloge avait marqué minuit moins trois, c’était en 1983, au coeur de la Guerre froide entre les Etats-Unis d’Amérique et l’Union soviétique.
La Doomsday Clock, fonctionnelle depuis 1947, a été changée 18 fois depuis, évoluant de 2 minutes avant minuit en 1953 [test de la bombe à hydrogène par les USA – NdT], à 17 minutes avant minuit en 1991 [chute de l’URSS et fin de la Guerre froide – NdT].
L’heure représentait alors de façon analogique le seul risque nucléaire, mais depuis 2007, la menace posée par le changement climatique y a également été intégrée.
Source : PressTV, le jeudi 22 janv. 2015
Traduction : Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr
Lire aussi (en anglais) le bulletin diffusé par l’Agence Reuters