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Jan 08

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Charlie Hebdo : deuil oui, mais aussi méfiance…

Tous ceux qui se battent depuis des années – comme nous à travers ce blog – contre la désinformation, la violence, le racisme et les guerres, sont aujourd’hui atterrés par le massacre à Charlie Hebdo. L’heure est évidemment à la tristesse et à la compassion pour les familles de victimes. Tristesse, mais surtout peur. Peur de voir que le message imprimé immédiatement dans l’esprit des gens, celui qui reste ensuite de façon  indélébile dans la conscience commune,  est celui de l’attentat islamique.

"Islam = terrorisme".

Cette "évidence" ne pourra pas être combattue de façon rationnelle, elle fait maintenant partie intégrante de l’événement lui-même.

Même s’il est trop tôt pour prendre du recul, par manque d’information, submergés que nous sommes par le flot de compassion dans les médias et dans la société française, il faut quand même se poser la question : Cui bono ? À qui profite le crime ? Qui va bénéficier de cet acte terroriste et politique d’une portée historique ostensiblement perpétré "aux cris d’Allahu Akbar" ? Il faut se rendre à l’évidence. Cet acte ne profitera certainement pas aux musulmans de France. Beaucoup plus à ceux qui voudraient déclencher un affrontement interreligieux en France, voire, une guerre civile entre musulmans et non-musulmans.

Oui c’est douloureux. Mais l’histoire récente nous a appris que les attentats en Occident attribués à des fanatiques musulmans cachaient souvent (toujours ?) des coups fourrés, montés ou motivés par les Services secrets. Surtout quand on retrouve une carte d’identité ou un passeport des présumés auteurs. Le 11-Septembre en est un bon exemple, n’est-ce pas. Il est pourtant rappelé aujourd’hui dans tous les médias comme la preuve du terrorisme islamique, de la barbarie d’al-Qaïda. Et que dire de l’affaire Merah, des "lettres à l’anthrax" de 2001, des attentats de Londres, de Madrid, des « années de plomb » en Italie, dont on sait aujourd’hui qu’elles étaient l’oeuvre des « armées secrètes de l’OTAN », de Gladio, pour combattre l’ennemi de l’époque, le communisme.

La liste est trop longue. Tous ces actes terroristes cachent une face sombre que les médias hexagonaux n’ont pas voulu éclairer pendant toutes ces années. Même quand une organisation humanitaire comme Human Rights Watch nous apprend c’est le FBI lui-même qui a repéré, recruté, financé, motivé, et armé de pauvres bougres issus de la mouvance islamique aux USA pour qu’ils aillent perpétrer des attentats sur le sol américain. Rien n’y fait. Le résultat est là : une société française prête à verser dans l’islamophobie la plus crue, entretenue par une presse incapable d’analyser les vrais enjeux de ce terrorisme fabriqué ni d’en chercher les vrais commanditaires. Un massacre. Pour les journalistes de Charlie Hebdo, pour la vérité, et certainement demain pour les libertés individuelles en France.

Avec ce carnage froidement exécuté par deux mercenaires encagoulés, le clivage est fait. L’émotion a remplacé la réflexion. Le dialogue va devenir difficile, voire impossible. Les musulmans, cibles de la bêtise et de la vindicte populaire. Les « sceptiques » remettant en cause les versions officielles, inaudibles. La peur, généralisée.

C’était le but recherché.

Deuil oui. Mais aussi méfiance vis-à-vis des vérités trop vite énoncées. Ne faisons pas le jeu de ces "semeurs de peste"…
 

–Christophe pour ilfattoQuotidiano.fr

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