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Août 2013
Un club planétaire à vocation totalitaire est en train de détruire l’Europe des peuples, notre vie, notre démocratie, notre liberté. Notre avenir court un grave danger. Peu à peu, sans en avoir conscience, nous nous sommes mis entre les mains d’une oligarchie sans patrie et sans âme, unie seulement par un délire commun d’omnipotence dérivant de la possession de l’argent infini qu’elle crée elle-même.
Ceux qui nous ont conduits au bord de ce précipice sont les majordomes des « propriétaires universels » : les véritables propriétaires des grandes corporations internationales, des gens qu’aucun d’entre nous ne connait, qui n’ont jamais été élus, mais qui pourtant conditionnent nos vies. Ces personnes, soutenues par des parlements élus formellement mais en réalité nommés d’en haut, ont confié le pouvoir politique et économique – autrefois prérogative des États – à des structures privées de toute légitimité démocratique. Ces structures forment la charpente d’un Nouvel Ordre Mondial qui est en voie de construction. Il s’agit d’un scénario subversif et autoritaire qu’une infime minorité de gens démesurément riches veulent imposer à la multitude des autres, déjà très appauvris. C’est là un objectif non seulement criminel, mais surtout aberrant puisqu’il se base sur l’illusion de la croissance infinie et qu’il est donc nécessairement destiné à créer la guerre et le chaos, car il refuse d’accepter la fin de l’ère de l’abondance.
Ce club totalitaire de dimension planétaire, conscient de l’augmentation de la contestation et de la rébellion populaire, se prépare à les réprimer. Elle connait parfaitement la précarité de la tricherie par laquelle elle a usurpé le pouvoir ; elle sait que ses soi-disant lois économiques et monétaires ne sont qu’une arnaque généralisée ; elle sait que l’argent virtuel par lequel elle nous domine est destiné à finir en cendres.
C’est pour cela que les oligarchies déstabilisent les quelques institutions démocratiques encore debout, introduisent de nouvelles lois et des modifications visant à usurper nos Constitutions, tout en se préparant à mettre la main sur les richesses matérielles et immatérielles encore disponibles : territoires, musées, parcs naturels, ressources humaines. Ils achèteront tout, à prix cassés, privatisant si possible même l’air que nous respirons, avec l’immense quantité d’argent virtuel, transformé en dette, qu’ils sont en train de créer à une vitesse vertigineuse. Ce que nous exigeons, c’est une nouvelle et véritable Constitution européenne qui stipule clairement que les peuples ont le droit de résister à quiconque chercherait à renverser l’ordre constitutionnel, et ce, dans chacun des pays de l’Union.
Si nous ne les arrêtons pas, tout cela finira par des populations entières – c’est-à-dire, nous tous – réduites à la misère, à l’ignorance et à l’esclavage, autrement dit, sans biens, sans droits, et donc, sans avenir. Après la tragique crise en Grèce, s’annoncent celles des Portugais, des Chypriotes, des Italiens. Mais la liste d’attente est longue, et s’étend à la France, la Belgique, et même à l’Allemagne, qui ne tient debout que grâce à la fuite de capitaux venus des zones frappées à mort par une austérité sauvage, indiscriminée et confiscatoire. Voilà tout ce qui reste du projet de paix, d’intégration de cohésion et de bien-être en Europe.
Ce projet a d’abord été stoppé, avant d’être déformé jusqu’à le rendre méconnaissable. L’idée était de construire une nouvelle identité supranationale européenne sans recourir à la conquête, à la