Pendant toute la durée de la Guerre froide, l’OTAN n’avait jamais abattu un avion militaire russe. Aujourd’hui, la Turquie, pays membre de l’OTAN aux mains de l’un des tireurs de ficelles de l’EIIL, l’a fait (dans l’espace aérien de la Syrie). C’est une provocation gravissime qui peut faire passer la guerre syrienne de l’état de guerre de l’OTAN par procuration, à celui de guerre directe de l’OTAN, sans intermédiaire, avec le risque très concret de voir activées les clauses [défensives] de l’Alliance qui nous entraineraient tous vers un conflit beaucoup plus vaste et difficilement contrôlable.
Il est certain que le fils d’Erdogan, Bilal Erdogan (ci-contre avec son père au 1er plan), qui gère la contrebande du pétrole de l’EIIL, ne voyait d’un bon oeil le fait que ces derniers jours, les Sukhoi Su-24 russes… lui aient détruit plusieurs centaines de camions-citernes, annihilant ainsi le business qu’il avait mis sur pied depuis un an et demi[1][2]. Abattre un chasseur russe au risque de déclencher une guerre mondiale, voilà la réponse de son petit papa, dans le but d’élever les enchères. Un beau piège, pour la Russie comme pour tous les alliés de l’OTAN, à mettre sur le compte des calculs stratégiques d’Erdogan, l’un des grands fauteurs de troubles au Proche-Orient.
Et nous, [dans cette guerre] nous serions supposés être prêts à mourir pour les camions-citernes qui financent l’EIIL ? Mais bien sûr…
Pino Cabras
Megachip, le 24 nov. 2015
Traduction : Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr
Notes de la traduction :
- Pétrole de Deach, le fils d’Erdogan, Bilal Erdogan dirige le trafic, Blog d’Hervé Poly, 24 nov. 2015
- Le rôle de la famille Erdoğan au sein de Daesh, VoltaireNet, 26 juillet 2015
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Le piège turc, bien sûr | Olivier Demeulenaere – Regards sur l'économie
novembre 26, 2015 à 9 h 17 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
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