Des manifestations monstres ont eu lieu dans toutes les grandes villes d’Italie samedi dernier (9 oct. 2021), donnant lieu notamment à Rome, à des échauffourées avec les forces de l’ordre.
Les manifestants s’en sont pris au siège des principaux syndicats italiens de travailleurs, accusés de ne pas défendre le simple droit au travail, comme le sige de la CGIL à Rome par exemple. En effet, à partir de vendredi 15 oct., le pass sanitaire (« green pass ») sera nécessaire pour travailler, que ce soit dans le public ou dans le privé.
Les principaux médias, comme La Repubblica, ont souligné les violences intolérables des manifestants et ont clairement pris le parti du pouvoir.
La révolte de certains responsables policiers comme Nunzia Schilirò à Rome le 25/09 n’a pas fait changer le gouvernement de route. Pour l’instant, les forces de l’ordre restent en majorité fidèles au pouvoir.
La journée de vendredi et les suivantes seront décisives.
Un avocat, Marco Mori, s’est fait largement connaitre en avançant l’idée d’une grève active. Les gens doivent se présenter devant le lieu de travail vendredi sans toutefois y rentrer, sans quoi ils seraient passibles d’une amende de 600 €. Ils ne présentent pas le green pass (qu’ils l’aient ou non) et sont donc interdits (par la loi gouvernementale) de pénétrer dans les locaux de la société. A ce point, si des millions de personnes suivent ce conseil, c’est tout l’Italie qui s’arrête.
A l’inverse, si la mesure passe et si le peuple « plie » en Italie, ça risque fort d’arriver chez nous. Rapidement.
Affaire à suivre donc vendredi.
Rappel : En Italie
- Le pass vaccinal est obligatoire dès le 15 octobre 2021 pour aller travailler, dans le public comme dans le privé
- Les enfants doivent obligatoirement porter le masque à l’école
- Le vaccin est obligatoire dès l’âge de 12 ans
- Un tampon (test PCR nasal) n’est valable que 48 heures
- L’état d’urgence est en place jusqu’au 31 décembre et peut être prorogé d’un mois