Ces jours-ci, lundi 8 et mardi 9 avril 2013, se tient au Parlement européen de Bruxelles une rencontre qui porte le titre « Au-delà des théories sur les modifications climatiques – la société civile contre la géoingénierie ».
C’est moi-même qui ai organisé cet événement, en tant que président du laboratoire politique Alternativa, en collaboration avec Josefina Fraile Martin, présidente de Terra SOS-Tenible et promotrice de la coalition Skyguards (elle aussi association internationale qui regroupe des chercheurs et des activistes provenant de Grèce, France, Espagne, Belgique, Grande-Bretagne et d’autres pays européens).
Je me dois de souligner que la rencontre est parrainée officiellement par deux groupes parlementaires, celui des Verts et celui de la European Free Alliance.
La rencontre se propose d’attirer l’attention du Parlement européen sur la nécessité de « protéger réellement » et sans délai les citoyens européens – en instituant une commission spéciale d’enquête (ce qui est inclus dans ses prérogatives et dans ses devoirs) – pour enquêter sur des faits extrêmement graves qui, selon une vaste quantité d’indices et de preuves, menacent la santé et la sécurité physique de millions de personnes.
D’après les documents d’ores et déjà rassemblés par les organisations participantes et par de nombreux parlementaires européens de cette législature et de la précédente, l’Europe a été soumise depuis plus d’une décennie à la diffusion aussi massive que clandestine d’aérosols, dont les caractéristiques restent encore à découvrir, mais dont tout laisse à penser qu’elle est en relation avec des expérimentations liées au réchauffement climatique en cours et/ou avec les recherches américaines du projet HAARP (High Frequencies Active Auroral Research Program).
Il s’agit là d’activités qui se déroulent en dehors de toute autorisation légale, que ce soit au niveau national ou international, et sans que les populations concernées ne soient informées, le tout, en violation des principes de précaution les plus élémentaires établis par les normes internationales.
Les gouvernements nationaux, qui ont le devoir fondamental d’autoriser l’usage de leur espace aérien et de défendre la santé et la sécurité de leurs propres citoyens, nient tout simplement l’existence de telles expérimentations. D’où l’appel au Parlement européen, à sa présidence, et à tous les groupes parlementaires.
Les organisations à l’origine de cet événement fourniront une vaste documentation portant sur des faits et des recherches en cours, en lien avec une initiative déjà entreprise au Parlement européen il y a bientôt 15 ans, très exactement en 1999, lorsque la Commission des Affaires extérieures, de la Sécurité et de la Défense adopta (le 14 janvier) une résolution de la rapporteuse générale Britt Theorin qui, tout en soulignant la nécessité de réorienter en partie le budget de la Défense vers la préservation de l’environnement, dénonçait les recherches militaires – se référant spécifiquement au projet HAARP – portant sur l’étude de nouveaux systèmes d’armements visant à la modification artificielle du climat à l’aide de faisceaux de micro-ondes à ultra-hautes fréquences dirigés vers les couches hautes de la ionosphère.
Aucune suite ne fut donnée à cette résolution. Une fois approuvée, elle termina directement sa course aux oubliettes. Entre-temps, les programmes de diffusion aérosols depuis le ciel, et le développement de nouveaux types d’armements, de contrôle des systèmes de communication (de l’ennemi, mais éventuellement aussi celui des populations locales) se sont multipliés, sans aucune transparence et sans même que les institutions ne soient mises au courant des objectifs.
Dans ce contexte, nous mettrons sur la table l’incroyable anomalie que représente le MUOS (Mobile User Observation System) de Nescemi : une base américaine (en dehors de l’OTAN) implantée au centre de la Sicile, sans que cela n’ait jamais été discuté au Parlement italien, et ayant bénéficié d’autorisations délivrées à la va-vite par la Région de Sicile au mépris le plus total des normes de sécurité pour les populations. Et l’on pourrait continuer longtemps la liste des violations de toutes les normes démocratiques ou de sécurité.
Le nouveau gouvernement de Sicile, après l’apparition d’une importante vague de protestation [issue notamment du Mouvement 5 Stelle – NdT], a bloqué les travaux en cours sur la base (une zone gigantesque, équivalente à celle d’un vaste aéroport), travaux destinés à la mise en place d’un système mondial d’écoutes, de contrôle, et de détection d’ « objets mobiles », qui relierait quatre autres bases identiques, réparties sur les cinq continents, au travers d’un système de satellites géostationnaires couvrant l’ensemble de la planète.
Certaines études effectuées par un groupe de chercheurs de l’École polytechnique de Turin font cependant le lien entre la construction de quatre nouvelles paraboles mobiles – ainsi que de 40 antennes de dimensions et de fonctions variées – avec l’hypothèse selon laquelle le système MUOS serait bien plus important qu’une simple station d’écoutes, de contrôle, et de guidage (par exemple des drones, ces avions sans pilotes et dirigés à distance), mais qu’il permettrait l’utilisation d’armes d’agression d’un nouveau genre, comme par exemple des armes destinées à « aveugler » les systèmes de détection adverses.
Il est bien évident que personne ne se fait d’illusion sur l’ouverture par le Parlement européen d’une enquête visant à dévoiler des secrets militaires d’une telle portée. Mais les questions sur la sécurité des populations (questions dérivant du contrôle de la diffusion aérosol, appelée improprement « les chemtrails » ; celles sur le bombardement électronique auquel sont soumises les personnes se trouvant dans un rayon de 30 km de la base ; celles enfin sur l’éventualité de devenir les cibles primaires en cas de conflit militaire) doivent être versées dans le domaine public. Les paragraphes T et U de la résolution du rapport de Britt Theorin indiquaient l’obligation de revenir à un « principe de précaution ». Et les lois européennes obligent au respect de la santé des personnes.
C’est pour cette raison que parmi les orateurs à Bruxelles, on trouvera Antonio Mazzeo, le principal animateur de la protestation contre le MUOS, ainsi qu’une dizaine d’experts internationaux. Ce soir, 8 avril, à 18 h 30, le film de Michael Murphy “Why in the world they are spraying?” sera projeté au Parlement de Bruxelles. Il s’agit d’un documentaire dont le but est de montrer jusqu’où ont été poussées les tentatives (secrètes) d’altérer les systèmes climatiques naturels, de modifier la chimie du sol, d’influer ses les structures géologiques, et de contrôler l’approvisionnement hydrologique de vastes zones de la planète.
En tout état de cause, après cette initiative à Bruxelles, ce sera plus difficile de nier l’évidence.
Giulietto Chiesa (*)
Journaliste, écrivain italien, ancien parlementaire européen.
IlFattoQuotidiano, le 6 avril 2013
Titre original : Tutela salute e sicurezza: la minaccia viene dal cielo (Protection de la santé et de la sécurité : la menace vient du ciel)
Giulietto Chiesa est un journaliste et homme politique italien. Il fut correspondant de presse d’El Manifesto et d’Avvenimenti, et collaborateur de nombreuses radios et télévisions en Italie, en Suisse, au Royaume-Uni, en Russie et au Vatican. Auteur du film "Zéro – Enquête sur le 11-Septembre" et de divers ouvrages, il a notamment écrit sur la dissolution de l’URSS et sur l’impérialisme états-unien. Ancien député au Parlement européen (Alliance des démocrates et libéraux, 2004-2008), il est membre du Bureau exécutif du World Political Forum. Il vient également d’écrire l’ouvrage "Barack Obush" et d’éditer une 2e version du livre Zero à l’occasion du 10e anniversaire des attentats du 11/9 (Zero 2 – Le Pistole Fumanti dell’11 settembre) et a fondé une organisation politique "Alternativa" qu’il promeut au travers notamment de la télévision Internet PandoraTV.