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Mai 04

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Roberto Quaglia : Bruxelles 2016, vers le terrorisme surréaliste

Introduction de la rédaction : Cet article écrit deux jours après les attentats de Bruxelles ne manquera certainement pas de faire réagir, même si désormais plus d’un mois est passé depuis ces tragiques événements. Malgré son volontaire côté provocateur, la démarche de l’auteur (italien) nous parait mériter cette publication en français. En effet, au-delà de l’immense émotion qu’ont suscité ces événements, il est légitime de se poser des questions de bon sens, sans tabou, de s’ouvrir à toutes les hypothèses, de creuser les incohérences, de n’en appeler qu’à la raison en omettant toute forme d’émotion qui pourrait déformer notre vision des faits, de rassembler les indices concordants sans pour autant tirer de conclusion hâtive, mais en se demandant pourquoi aucun média ne prend le relais et n’exploite ces nouvelles informations. Si cet article contient des erreurs factuelles, n’hésitez pas à contredire son auteur, mais essayons pour une fois d’éviter le silence et la calomnie.

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Bruxelles 2016 : vers le terrorisme surréaliste

par Roberto Quaglia le 24 mars 2016 sur Roberto.info

Il est sûrement encore trop tôt pour tirer des conclusions sur les attentats terroristes de Bruxelles. Malgré tout, à 48 heures des  faits, l’événement s’est déjà teinté d’une bonne dose de surréalisme, comme cela se passe d’ailleurs régulièrement avec les événements de ce genre dans le Nouveau Monde de l’Occident. Le chef des services secrets ukrainiens a tenu à nous informer qu’"il ne serait pas étonné" si derrière les attentats de Bruxelles, il y avait la Russie. Voilà le genre de personnages auxquelles les journalistes occidentaux donnent régulièrement la parole pour nous expliquer ce qui se passe depuis deux ans en Ukraine. Tenez-en compte la prochaine fois que l’on parlera de la crise ukrainienne dans les journaux.

Le président turc Erdogan (ci-dessous) se déclare prêt à aider Bruxelles à combattre le terrorisme, quelques jours après avoir déclaré qu’il "ne voyait pas pourquoi les bombes qui ont explosé à Ankara ne pourraient pas exploser aussi à Bruxelles." J’imagine qu’à ce stade, l’étape logique suivante est… qu’il ne voit pas de raisons pour que la démocratie ne puisse être abolie à Bruxelles comme elle l’a été en Turquie (l’usage du mot démocratie est à interpréter ici dans son sens purement poétique, naturellement). Et pour rester sur ce côté surréaliste, rappelons que lors d’une interview sur RTL-Belgique le 26 avril 2013 à propos des djihadistes belges, le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders avait déclaré : "Peut-être leur élèverons-nous un monument, comme aux héros d’une révolution." Quelqu’un devrait lui demander : ce moment n’est-il pas arrivé ?

CNN et les médias du monde entier ont immédiatement cherché à être les premiers à nous montrer les images de l’explosion dans l’aéroport prises par les vidéos de surveillance. Dommage que c’étaient des faux. Il s’agissait en réalité des vidéos de l’attentat terroriste à l’aéroport de Moscou en 2011, un événement d’ailleurs traité très différemment de celui de Bruxelles, bien qu’assez similaire.

il est intéressant de voir les tentatives de faire porter la faute de cette colossale erreur des grands médias aux réseaux sociaux (voir par exemple The Independent, ou RaiNews24). On en arrive à se dire que, depuis les "grands" journalistes de CNN et en descendant petit à petit jusqu’aux nôtres, il existe désormais une certaine difficulté à comprendre ce qui se passe dans le monde, sans consulter Facebook ou YouTube. En réalité, dans ces hautes sphères journalistiques, une faute de ce genre ne peut pas être involontaire. Il s’agit nécessairement d’un acte malveillant, et ceux qui se font avoir sont toujours ces idiots de journalistes italiens. S’il y avait vraiment eu des images provenant des caméras de surveillance de l’aéroport de Bruxelles, CNN aurait évidemment été au courant bien avant le simple utilisateur de Twitter, qu’ils prétendent maintenant avoir copié (ne me dites pas qu’ils n’ont pas de sources privilégiées d’information) et d’ailleurs, la deuxième vidéo de l’explosion qu’ils nous ont montrée était particulièrement difficile à trouver, avant qu’ils ne la diffusent. La voici sur un site russe. Ce n’est évidemment pas la première fois que CNN est prise la main dans le sac à falsifier les informations, et par conséquent il serait étrange de s’étonner ou d’invoquer l’erreur humaine. Mais au fait, personne ne se pose la question de ce qu’ont réellement filmé les caméras de surveillance à Bruxelles ?

De toute façon, dans les yeux et le cerveau des gens, ce sont les fausses images de l’explosion qui  sont enregistrées désormais, et elles y resteront ; le reste importe peu. Dans une autre vidéo, on voit un rescapé qui semble porter non pas un enfant, mais une poupée. Dans le Nouveau Monde Surréaliste, on ne peut même plus se fier à ses propres yeux.

Toujours dans la plus pure lignée de la tradition surréaliste occidentale, l’attentat de Bruxelles est particulièrement intéressant pour les théoriciens des coïncidences. On découvre en effet que l’un des rescapés de Bruxelles avait déjà échappé aux attentats de Paris, au Bataclan, le 13 novembre 2015. Il s’agit de Lahouani Ziahi, un Français, qui, avec tous les endroits qui existent dans le monde, a eu la malchance de s’être trouvé par deux fois exactement là où les terroristes frappaient. Une belle coïncidence, mais d’un autre côté, il y a des gens qui de temps en temps gagnent au loto. Et dans la série du "tout ou rien", on trouve ceux qui exagèrent carrément et en profitent, réussissant à gagner à la loterie de la malchance (et à celle de la chance dans la déveine) deux fois et demie. C’est le cas du mormon Jason Wells, 19 ans, qui avant d’être blessé à Bruxelles dans l’explosion à l’aéroport de Zeventem le 15 avril 2013, se trouvait également au marathon de Boston à un bloc de là où la bombe a explosé. Jason Wells était aussi à Paris le jour de l’attentat au Bataclan, d’après le Corriere della Sera, et y a été blessé, tandis que selon des sources un peu plus fiables, il se serait trouvé dans un autre quartier de la ville. Et donc le troisième miracle ne vaut que pour moitié. Par ailleurs, l’un des rescapés du Bataclan était aussi une victime récidiviste, puisqu’elle s’était trouvée à rien de moins que New York le 11 septembre 2001. Elle était précisément sous la Tour Sud lorsque "le premier avion l’avait percutée".

Cette prolifération de victimes récidivistes qui échappent plus ou moins indemnes à de tels massacres devrait faire retentir une sonnette d’alarme chez n’importe quelle personne rationnelle. Mais dans le Nouveau Monde Surréaliste, tout cela nous parait normal. L’impression que nous retirons de cette inflation d’habitués des massacres est que la probabilité d’être victime d’un attentat terroriste est très élevée. "Regarde un peu à combien de gens c’est arrivé plus d’une fois ! La prochaine fois, ça pourrait t’arriver à toi. Ça ne t’est même pas arrivé une seule fois !" Mais ce n’est pas vrai ! La probabilité est infinitésimale. Nous contemplons donc sans sourciller l’"extrêmement improbable". Et si nous poussions plus loin notre intérêt pour des événements purement américains comme les massacres de Sandy Hook ou San Bernardino, nous découvririons que nous vivons même dans le monde d’Alice au Pays des Merveilles.

Alors que dans  le monde normal, à tout moment, 9 personnes sur 10 tirent leur smartphone de leur poche pour faire une petite vidéo ou se faire un selfie, qui se retrouve immédiatement sur Facebook ou YouTube, dans le Nouveau Monde Surréaliste, les jeunes oublient scrupuleusement d’infester les réseaux sociaux de leurs images prises en direct. J’attends toujours, en vain jusqu’ici, de voir les premières photos ou vidéos de Bruxelles apparaitre sur les réseaux sociaux. À Paris, cela ne s’est jamais produit, et peut-être que cela sera également le cas ici. Les théoriciens des coïncidences afficheront leur plus beau sourire goguenard, de celui qui pour savoir les choses n’a pas besoin de s’abaisser à douter de la version dominante. Plus les coïncidences sont troublantes, plus ces gens se gaussent de leur capacité à en accepter la normalité le plus facilement du monde.

Je me souviens par exemple que tout de suite après les événements de Paris, intrigué par le fait qu’à quelques exceptions près, aucun journaliste "vautour" n’était allé interroger les centaines de familles de victimes, dont d’ailleurs, pour une bonne partie d’entre eux, personne ne publiait les photos, je m’étais mis à essayer de trouver plus d’informations sur eux, en cherchant leurs profils Facebook. Et à ma grande surprise, la plupart d’entre eux, peut-être même la moitié, n’en possédaient pas. À une époque où il est pratiquement impossible de trouver un jeune qui ne soit pas sur Facebook. Mais d’un autre côté, quand j’avais mis le nez dans le US Social Security Death Index, qui est consultable en ligne sur Internet, à la recherche des personnes décédées dans les attentats du 11 septembre 2001, j’avais découvert que plus de 80% d’entre eux n’y figuraient pas. Autrement dit, pour l’État américain, ces gens n’étaient jamais morts. Ne vous en prenez pas à moi, je vous expose simplement des faits, après ça, la façon que vous avez de les interpréter, c’est votre affaire. À ceux qui seraient intéressés par les mystères du 11-Septembre, je ne peux que recommander la lecture de mon opus intitulé "The Myth of Septembre 11". Dans cet article je me contente de souligner le fait que ce Nouveau Monde Surréaliste vient de loin, et a des racines encore plus lointaines.

Des victimes qui semblent ne pas exister, juxtaposées à d’autres qui n’existent que trop – comme l’étudiante Cordella Bowdery qui avait fait part de son expérience au Bataclan en mettant un court Post sur Facebook attendrissant,  émouvant, parfait, presque sorti d’un manuel, au point de sembler avoir été écrit par un professionnel (“a pensar male si fa peccato, ma…”)(*) et qui avait rapidement totalisé plus de 3 millions de Like et presque 800 000 "partages". Des contradictions absurdes dans ce Nouveau Monde Surréaliste où rien n’est ce qu’il semble être. D’ailleurs, le fait même que le nom du miraculé Mason Wells signifie en italien "Source maçonnique" n’est qu’une étrange coïncidence, tout comme le fait que l’un des trois Italiens blessés se nomme Chiara Burla (vaste plaisanterie, en italien) ne doit pas éveiller notre curiosité. À ce stade, un petit tour sur Facebook ne fait jamais de mal. Pour y découvrir que sur son profil Facebook, notre pluri-miraculé s’appellerait en réalité Elder Mason Wells. La traduction en italien doit donc être complétée, et cela donne "Anciennes sources maçonniques", ou quelque chose du genre, puisqu’"Elder" signifie "plus vieux". Pas mal du tout comme nom. D’improbable, nous sommes passés à parfaitement improbable. Pour le reste, son profil ne ressemble même pas à celui d’une vraie personne, il compte en effet moins d’un post par an depuis 2009.

Si ces choses vous troublent, sachez que vous réagissez correctement aux stimulis. C’est précisément ça le but. Le Nouveau Monde Surréaliste est construit de façon à mettre les citoyens dans un mode permanent de dissonance cognitive, car il est bien connu en psychologie que celui qui est dans un état d’égarement et de confusion, n’étant pas en mesure de se fier à son propre jugement, en vient à être beaucoup plus disposé à s’en remettre à celui de l’autorité.

Les présumés terroristes de Bruxelles – selon le MinCulPopEU – sont des frères, les "deux frères al-Bakraoui". Pour changer ! Depuis quelque temps, on dirait qu’on ne peut devenir terroriste que si l’on se met avec son frère. On voit même un média russe se jeter sur ce concept en révélant (faussement) que les kamikazes seraient deux frères biélorusses (lesquels se sont empressés de contacter les médias pour leur demander comment ils faisaient tous les 2 pour être encore en vie après s’être fait exploser).

Lors des attentats de paris en novembre 2015, il y avait les "frères Abdeslam". Pour le massacre à Charlie Hebdo, les "frères Kouachi". Pour l’attentat de Boston, les "frères Tsarnaev". C’est vrai que les films d’Hollywood suivent toujours plus ou moins la même trame, mais ici, ne devrait-on pas être dans le monde réel ? Refréner notre incrédulité devient de plus en plus difficile. Selon Erdogan, l’un des frères al-Bakraoui aurait été arrêté en Turquie en juin 2015, avant d’être expédié en Belgique, non sans avoir averti les autorités belges de ses liens avec le terrorisme. Ça aussi, c’est devenu une espèce de norme. Les terroristes sont toujours "déjà connus des forces de l’ordre". Des cas similaires ont déjà été répertoriés lors d’autres attentats, par exemple à Londres en juillet 2015. De cette façon, on alimente le mythe de l’inefficacité des services de sécurité, et l’on crée le prétexte pour leur donner plus de pouvoir. Personne n’est jamais sanctionné pour ces "erreurs", bien au contraire. Après le 11-Septembre, les hauts gradés militaires et ceux des services secrets US, qui avaient échoué à empêcher les attentats, ont tous été promus au lieu d’être licenciés sur-le-champ. Les budgets alloués à la "sécurité" ont été doublés, voire triplés. Est-ce que quelqu’un a encore le cerveau allumé ? Personne ne se souvient de ce que signifie "Cui Prodest" ?

Comme dans un film d’Hollywood, le massacre de Bruxelles intervient peu de jours après que les "Bons" semblaient avoir gagné la partie – avec l’improbable scénario de la capture du méchant Salah Abdeslam, promu au rang de "cerveau" des massacres de Paris, et exhibé en public, un sac sur la tête, comme si l’on devait se protéger de son regard mortel capable de nous pétrifier sur place à la façon de la Méduse. Et comme dans un film d’Hollywood, à un passage positif succède de façon inattendue le contrecoup négatif, le drame, le massacre. La différence entre tout cela et le monde du cinéma est qu’ici nous paierons le prix du billet plus tard. La trame prévoit aussi de retrouver l’habituel passeport, que tout bon terroriste modèle porte immanquablement sur lui quand il s’en va perpétrer son acte, et qu’il oublie invariablement dans une voiture, ou du moins, à portée des enquêteurs, et si possible accompagné d’un Coran. (Le 11-Septembre, avec les passeports et le Coran, on avait aussi retrouvé une vidéocassette sur comment piloter un Boeing, un objet particulièrement utile dans la voiture qui vous emmène vers l’ avion où vous allez embarquer).

Mais puisqu’à force d’abuser de solutions  surréalistes, celles-ci finissent par devenir ennuyantes, cette fois le kamikaze s’est autodénoncé en laissant son "testament" sur un ordinateur jeté dans une poubelle. Et pour savoir où il habitait, il a suffi de le demander au taxi. Autre variante du scénario : il manque pour l’instant les exercices antiterroristes, systématiquement présents lors de tous les récents attentats terroristes, et qui s’étaient déroulés exactement au même moment et au même endroit où finalement, les scénarios imaginés pour l’exercice sont devenus réalité. Il y a toutefois un important exercice prophétique simulant la réaction à une catastrophe, qui s’est déroulé fin février, avec des centaines de participants, à 400m de l’arrêt de métro de Maelbeel. Autrement dit, pratiquement le même endroit que celui  où s’est déroulé l’attentat. Excusez du peu. Alors soit les terroristes ont d’une façon ou d’une autre synchronisé la logistique de leur action sur celle des exercices, soit les théoriciens des coïncidences ont encore signé là leur énième victoire consécutive à la loterie de l’improbable.

Un peu plus significatif, ces manoeuvres effectuées à Londres voilà quelques mois, tellement précises dans leurs détails qu’on aurait pu se demande s’ils étaient en train de se préparer à une vraie crise, ou simplement à réaliser un film. Si vous croyez que je plaisante, réfléchissez-y encore un peu.

Mais c’est facile de tenir tous ces raisonnements après-coup. Ce qui est bien plus intéressant, c’est quand quelqu’un prévoit à l’avance ce qui va se passer. Non, cette fois-ci je ne parle pas d’Erdogan, mais du journaliste américain David Chase Taylor, rédacteur en chef du site Truther.org, qui s’est auto-exilé en Suisse. Ce monsieur a prévu avec une semaine d’avance qu’il y aurait un attentat à Bruxelles entre le 16 et le 23 mars 2016. On trouve même celui qui a prévu le jour exact de l’attentat, le 22 mars 2016, même s’il n’était pas en mesure de spécifier le lieu exact. Le fait est que le chiffre 322 (3/22 correspond au 22 mars pour les Anglo-saxons qui mettent le numéro du mois avant celui du jour) est un de ces numéros "spéciaux" auxquels certains cercles de pouvoir semblent attacher une valeur particulière. En cherchant sur Internet, on s’aperçoit que l’on trouve une masse impressionnante de pages sur ce numéro 322(**). Un peu comme le numéro 11, autre numéro très en vogue dans certains cercles, et qui nous a offert des expériences aussi inoubliables que le 11 septembre 1973, le 11 septembre 2001, le 11 mars 2004, le 11 mars 2011 – et je m’arrête là, mais la liste continue, et pour ne pas décevoir les théoriciens des coïncidences, je rajoute le 11-11-1919, ne serait-ce que pour l’heure à laquelle cela s’est produit : 11h du matin.

Pour ceux qui n’auraient pas encore leur compte de coïncidences, ajoutons un détail eu peu macabre. Il n’existe qu’une seule photo du massacre au Bataclan. Elle montre deux douzaines de corps dans la salle du théâtre (à propos, il en manque une bonne centaine à l’appel, mais ce genre de détail n’intéresse pas les journalistes mainstream). À en juger par les larges bandes rouges dessinées par terre, on peut penser que certains corps ont été trainés par terre sans véritable motif apparent. L’une de ces trainées a la forme d’un arc qui revient à son point de départ d’une manière assez absurde. Cela dit, il n’est pas sûr que le déplacement de corps ensanglantés puisse former par terre des trainées aussi nettes. On dirait plutôt que quelqu’un a voulu dessiner intentionnellement quelque chose avec le sang des victimes. Mais quoi ? Et pourquoi ? La réponse la plus incroyable nous arrive après les attentats de Bruxelles. Le dessin ensanglanté par terre au Bataclan ressemble à s’y méprendre au symbole de l’aéroport de Bruxelles. Pour les théoriciens des coïncidences, voilà l’instant du triomphe absolu ! À moins que l’un de ceux qui tirent les ficelles dans l’ombre ne soit doté d’un bien macabre sens de l’humour.

Sur quoi débouchera tout ce terrorisme surréaliste ? Une invasion de L’OTAN en Syrie ? La fusion des forces de sécurité des différents pays européens ? De nouvelles coupes franches dans notre souveraineté ? D’autres lois contre la liberté de la presse, ou la liberté d’expression ? Un peu tout ça en même temps ? Ne soyons pas pressés, il sera toujours temps de le découvrir. L’ancien chef du Mossad a suggéré lors d’une récente interview à La Repubblica que nous devrions adopter un Patriot Act européen. Ben voyons ! Quelle surprise ! C’est vraiment ce qui nous manquait…

En conclusion, sur le plan factuel, les événements de Bruxelles se présentent simplement comme le énième remake d’un scénario déjà vu et revu. La douleur et le dégout provoquent nombre de commentaires chez les personnes qui s’intéressent à la politique seulement en ces occasions funestes. Rien de bien nouveau sur le front occidental. En revanche, au plan philosophico-artistique, il s’agit d’un pas important vers le Nouveau Monde Surréaliste, l’objectif vers lequel nous progressons à grands pas, mais que certains continuent de confondre avec le Nouvel Ordre Mondial. Pour une analyse politique des événements de Bruxelles, je renvoie à la lecture qu’en fait le journaliste Giulietto Chiesa, interviewé par Claudio Messora dans cette vidéo. Une opinion que je partage pleinement, sous tous ses aspects.

Roberto Quaglia

Source : http://roberto.info/it/2016/03/24/bruxelles-2016-verso-il-terrorismo-surrealista/

Traduction : Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr


Notes de traduction :

(*) : “a pensar male si fa peccato, ma…” : dicton italien qui signifie en gros : "Ce n’est pas bien de toujours penser à mal, mais le fait est qu’on a souvent raison de le faire."

(**) : 322 est par exemple le numéro présent sur l’emblème de la société secrète Skulls & Bones à l’université de Yale (https://en.wikipedia.org/wiki/Skull_and_Bones) à laquelle auraient appartenus entre autres personnages célèbres les présidents Bush père et fils.

 

 

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